Faire face aux infections virales

Faire face aux infections virales

Le rôle du système immunitaire (SI)

C’est le système qui vous permet de vous protéger efficacement de toutes les agressions. Autant pour neutraliser les agents agresseurs comme les virus, bactéries, mycoses, que les agents neutres comme une écharde en bois ou tout autre corps étranger. Le SI procède aussi aux réparations de votre corps lorsqu’il est endommagé. Imaginez avoir une écharde dans le doigt : le SI intervient sur plusieurs fronts à la fois : éviter une infection par le développement des germes qui ne demandent qu’à profiter de vos cellules ; digérer le bout de bois et l’éliminer, réparer les tissus, vaisseaux sanguins, peau, etc.

À noter que l’inflammation fait partie intégrante du SI et va conduire au gonflement des vaisseaux pour apporter sur le champ de bataille tous les ingrédients pour activer les réparations. Cette inflammation doit toutefois être mesurée et adaptée. Ce n’est pas le cas dans le choc qui suit la contamination par la Covid-19, et c’est d’ailleurs ce qui est responsable d’un « incendie » qui met à mal tout le corps. Le même mécanisme, toutes proportions gardées, caractérise les réactions allergiques ou auto-immunes. Trois pistes sont dès lors à privilégier pour améliorer vos ressources santé.

Renforcer le système immunitaire

La première piste consiste à renforcer votre SI en veillant à lui apporter tout ce dont il a besoin. S’il lui manque des matériaux, il ne pourra pas être optimal dans ses réactions, ni les adapter au mieux. Je vous conseille donc de bien vérifier votre état en vitamines, oligoéléments et sels minéraux, qui conditionne la vigueur du système de défense de votre organisme.

  • LE FER. La carence en fer est, entre autres, responsable d’une baisse de la capacité de réponse du SI.
  • LE ZINC. Chez les personnes âgées, qui sont particulièrement exposées à des agressions type Coronavirus, la carence en zinc est quasi systématique.
  • LE SÉLÉNIUM. C’est l’oligoélément star du SI, en raison de son rôle protecteur pour éviter que les virus ne se développent, une fois entrés dans l’organisme.
  • LES VITAMINES DU GROUPE B. Leur apport est également nécessaire pour assurer un bon fonctionnement du SI, notamment la B12 et la B9, qui ont un rôle antioxydant.
  • LA VITAMINE C. N’oubliez pas non plus un apport suffisant, sans dépasser le 100 mg / jour.
  • LA VITAMINE D. Cette vitamine est en quasi carence systématique dans la population, même à la fin de l’été. LES PROTÉINES. Une carence d’apport en protéines, fréquent chez les séniors, fragilise le SI.
  • LES OMÉGA 3. Plusieurs études montrent que les gouttelettes de ces graisses en suspension dans le sang vont pouvoir neutraliser le virus circulant.

Aider le microbiote à nous aider

Pour que votre SI fonctionne au mieux, il faut aussi que vous vous occupiez de cet extraordinaire monde vivant qui colonise votre intestin. Il s’agit du « microbiote », qui est déterminant dans votre capacité à faire face aux agressions externes. Tout d’abord, rappelons que dans notre intestin vivent cent mille milliards de bactéries, avec plus de 200 espèces différentes. Et toutes ces espèces vivent en bonne intelligence avec vous. Vous leur offrez le gite et le couvert et, en échange, elles vous aident en contribuant à la bonne digestion de certains aliments et à la fabrication de certaines vitamines et nutriments dont vous avez besoin. Surtout, elles participent au bon fonctionnement de votre SI, dont plus de 70 % se trouve dans votre intestin.

Si vous voulez que ces innombrables micro-organismes qui peuplent votre ventre remplissent bien leur fonction en adressant les bons messages à tous les agents du SI (globules blancs, messagers multiples, plaquettes), il faut que vous leur apportiez la nourriture qui leur convient. Trop de sodas, de graisses saturées, de grignotages intempestifs, trop de féculents, pas assez de fibres, de vitamines D, de zinc, de fer, d’oméga 3 et voilà que tout se perturbe. Votre SI alors ne réagira plus de manière modulée. Il pourra soit baisser la garde et favoriser le développement d’infections, soit surréagir et provoquer des réactions auto-immunes ou allergiques. Dans le cas de la Covid-19, par exemple cette réaction survient en général au septième ou huitième jour et est responsable d’une inflammation majeure de tous les organes, jusqu’à menacer, dans les cas les plus graves, notre vie. Pour rester en bonne santé, choisir la bonne alimentation est essentiel.

La pratique du yoga

La pratique du yoga est également déterminante, car elle permet un bon fonctionnement de notre intestin ! Lorsque vous pratiquez les postures, celles-ci stimulent l’intestin en le plaçant dans toutes les orientations : en haut, à l’envers, en torsion… Vous activez le transit et vous améliorez l’état du microbiote, qui déteste que vous soyez constipé. Lorsque vous pratiquez agni-krya, kapalabathi, uddhyana bandha, la pince, la charrue ou la chandelle, vous activez ce que les yogis appellent Agni, c’est-à-dire le feu digestif. Celui-ci contribue à la digestion, mais aussi à la régulation du SI, garant de votre intégrité physique.

Image de Françoise Dassonville

Françoise Dassonville

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